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Deux graines et nous
2 mars 2013

Invasion à domicile

Dans le dos de Chérie, avec l'air de ne pas y toucher, je me renseigne tout le temps sur les prochains temps forts et les étapes à venir de sa grossesse. Elle a laissé « négligeamment » traîné deux livres sur le sujet ; L'un traité avec sérieux, l'autre genre journal intime de futur maman. Je les ai lu tout les deux, et les consulte encore régulièrement. Je cherche des conseils de ex-futurs-papas également sur le Net (tout en évitant Doctissimo comme la peste). C'est important pour savoir comment aider Chérie, comment arriver à s'adapter aux changements et tenter d'être un compagnon et futur papa efficace.

Parmi toutes les nouveautés récentes, il y a le débarquement des aides d'Etat. Tout ce système de personnes qui gèrent des piles de dossier, et dont les dialogues doivent sonner comme :

-" Collègue D1256, la contribuable JC456844-47-06 va avoir des jumeaux. Je lance la procédure GEMINI-06-2-MM. "

-" Bien enregistré ! " assorti d'un coup de tampon encreur sur un formulaire.

Hé bien, c'est donc à notre tour de voir débarquer les aides à la grossesse, un peu comme le D-Day mais version femmes de cinquante ans. Donc en premier, nous allons recevoir la visite d'une assistance sociale. « Pour voir si on est des cas soc' » , me confie ma douce, pleine d'ironie. Nous nous mettons donc à ranger, nettoyer, briquer, frotter, aspirer et laver tout ce qui peut ne pas être nous deux ou le chat. Tant et si bien que notre petite maison ressemble, au bout de quelques heures, à l'un des intérieurs vides et aseptisés vus dans « Maison France 5 ». Ca brille, ça reluit et ça nous donne une furieuse envie d'engager une femme de ménage le faire à notre place.

Après quelques heures, une petite dame arrive, dans la cinquantaine, les bras chargés de dossiers. Plutôt affable et joviale, elle se révèlera être loin du personnage que Chérie craignait de faire rentrer chez nous. L'assistante sociale restera peu de temps ; Je suppose que des gens plus en difficulté ont plus besoin d'elle que nous, couple assez inoffensif et ordinaire au final.

Le lendemain, rebelote, arrive donc une sage-femme. Chérie est agacée d'être ainsi dérangée tout les jours, elle a l'impression que notre salon est une aire de repos d'autoroute et se met à grommeler lorsque la dame est sur le point d'arrive. Cette sage-femme, portant cheveux frisottés et lunettes, débarque également avec les bras chargés de sacs rectangulaires. Mais point de dossiers : j'allais découvrir la pratique du monitoring à domicile. J'allais également découvrir que je ne servait pas à grand-chose. Plus encore, Chérie trouvant finalement en la sage-femme une personne idéale pour un aimable échange d'informations, il vaut mieux que je m'éclipse discrètement. Je ne reviendrait qu'à son départ, juste assez pour apprendre que les fameuses leçons de yoga pré-accouchement et tout ce qui est apnothérapie n'auraient pas lieu : Châteauvieux-sur-fleuve est une ville bien trop petite pour ce genre de services.

Ah, mince. Tant pis pour moi, je présume.

Au final, d'abord réticente quand à cette invasion de personnel de santé, Chérie est en fait ravie. Quand à moi, j'ai jeté tout ces livres de grossesse, puisque le seul bouquin qui décrive au mieux la grossesse que nous vivons, je suis en train de l'écrire...

 

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