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Deux graines et nous
2 décembre 2012

Nausées et hibou

Les nausées. Premier signe évident d'une bonne grossesse, ou d'une bonne indigestion. Dans le dernier cas, cela dure au pire trois jours... certainement pas trois mois. Or, dans le cas de Chérie, ça a tendance à durer ; Bienvenue donc aux nausées et à la découverte de l'amour ingrat que lui portent ses enfants, qui n'ont pas envie d'attendre leur naissance pour l'épuiser. Alors que son corps se restructure pour se préparer à fariquer notre progéniture, Chérie redécouvre la décoration de ses toilettes. Elle apprend à vivre avec l'envie de vomir omiprésente, et à contrôler ses résurgences soudaines. Une odeur de fruits ? Envie de vomir. Un choux-fleur sur une table ? Envie de vomir. Un ciel bleu ? Envie de vomir. Son homme qui vient de lui dire bonjour ? Envie de vomir.

Chérie est épuisée.

La situation est encore pire dans son travail, où elle peut être fréquemment amenée à respirer des effluves franchement peu amènes. Elle prend sur elle au maximum, faisant semblant de rien devant ses collègues, même alors qu'elle est de plus en plus nauséeuse. Et, à la limite de la catastrophe, devient brutalement verdâtre et décampe à toutes jambes vers les toilettes les plus proches.

Voilà bien le genre de situation dans lequelles un futur Papa, pourtant motivé et volontaire, ne peut strictement rien faire. Ce n'est pas comme si on pouvait se partager le trop-plein d'hormones, et soulager ainsi sa douce. Alors, j'essaie de m'adapter, et de lui fournir ce qui peut lui permettre de soulager ses nausées. Petits grignotements du matin, petits snacks du soir. Je m'assure que Chérie ne manque pas de barres de céréales afin qu'elle puisse lutter un peu contre les nausées, et elle observe quelques instants de relaxation sur le dos pour éviter de se lever trop vite. Ca aide.

C'est le pogo des hormones dans le corps de ma Chérie, comme toutes les autres femmes enceintes, passées, présentes, ou à venir. Rien d'étonnant à tout cela. Mais cette chimie contrariée entraîne une autre modification qui, elle, a l'avantage de me surprendre.

Avant, ma douce avait le sommeil lourd et ne bougeait pas lorsque je me glissais dans le lit quelques heures plus tard après elle. Maintenant, avec les nausées, elle a beau dormir profondément lorsque je me faufile dans la pièce, à peine aie-je provoqué un minuscule froissement de drap qu'elle m'accuse de la réveiller, sa voix fendant l'obscurité sans une once d'hésitation. Ma Chérie est devenue un hibou, le sommeil léger et les yeux grand ouvert dans le noir. C'est ainsi que je suis pris en défaut chaque soir, avec ma douce qui me hulule son reproche.

Je songe à lui acheter un sommet d'arbre, dans lequel elle pourrait monter pour s'y reposer. En attendant, les couchers sont délicats, les levers tout autant. Encore un mois à tenir, courage à nous deux.

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