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Deux graines et nous
27 mai 2013

Oui, mais non

Aujourd'hui, Chérie s'en va passer un petit examen, directement à Châteauneuf-sur-fleuve ( la clinique où elle accouchera est située à Midville ). L'examen en question est un Pelviscan, et un rapide coup de Wikipédia m'apprendra discrètement de quoi il s'agit. L'examen du jour ne consistera donc pas à s'émerveiller de la ressemblance des deux graines à des sardines dans leur boîte, mais à déterminer si le bassin de Chérie est assez large pour deux jumeaux de taille plus que respectable. Si ils sont aussi gâtés question pilosité que leur père, alors on devrait avoir deux bébés mammouths, et ça demande une certaine précaution pour planifier le jour J. Chérie n'a pas encore de squelette fait en bandeaux de caoutchouc, et cette upgrade n'est pas prévue pour tout de suite. Il va donc falloir en tenir compte pour que tout se passe au mieux.

La voilà donc dans une salle de radiologie, à passer le temps alors que les rayons X parcourent son abdomen. Après le processus, vient le petit délai d'étude; et le spécialiste se prononce finalement plutôt pour, ce qui enthousiasme Chérie qui rêve d'un accouchement naturel ( Péridurale comprise ) plutôt que de se voir être ouverte en deux pour que l'on extraire à la main les graines de son ventre. Le technicien la met alors en garde: autant selon lui une voie basse est possible, autant l'un des jumeaux est en siège. Ce qui complique quelque peu le problème, car cela pourrait bien empêcher l'accouchement comme prévu.

En fait, ça pourrait même bien l'annuler. Car une paire de dominos laissent encore moins de marge de manoeuvre avec qu'un seul, et si l'un n'est pas en position adéquate, il faudra attendre le moment fatidique et espérer un petit miracle.

Chérie enchaîne ensuite sur une entrevue avec un anesthésiste-réanimateur. Vous savez, le médecin qui vous endors avec un coup de marteau et vous réveille à coups de baffes ? Voilà, c'est cette profession-là ( je plaisante, vous pouvez arrêter de me haïr ). Ma douce discute donc de rachianesthésie, afin de la préparer à une éventuelle césarienne. Au menu du jour : Aiguilles, aiguilles, et grandes aiguilles. Vous les voulez comment vos aiguilles ? Avec ou sans bout pointu ? On ajoute un petit accompagnement de liquides bizarres et plein de noms savants ?
Dans ce genre de cas, je me dis "Bon sang que je suis heureux d'être un homme", ça a l'air peu digeste, d'ailleurs en rentrant Chérie m'annonce qu'elle n'a plus faim, là. Quelque part, j'admire son courage, même si elle s'en défendrait. Il faut quand même pouvoir supporter tout ces examens, et sans mot dire.

Depuis cette session, je vois souvent ma douce, la main sur le ventre, encourager son fils à faire l'effort de gigoter en sens inverse. Cela me semble un peu trop tard, vu la déformation de son ventre, j'imagine qu'ils ne doivent plus guère avoir de place pour remuer... et ce sale gosse refuse d'écouter sa mère, il n'aidera pas même un petit peu. C'est décidé : Dès qu'il naît, je le met au coin, ça lui apprendra.

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